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HYMNEN

HYMNEN 

IN HET KADER VAN HET KLARA FESTIVAL 2007 

BOZAR - Zaal Henri Le Boeuf  

Karlheinz Stockhausen crée la pièce Hymnen en 1967. En 1971, le grand critique Maurice Fleuret écrivait à propos de cette pièce: « il faut s’abandonner, deux heures durant, à cette immense vague de fond qui charrie toutes les musiques de la planète et les fait éclater par un double mouvement de brassage, à la fois macro et microscopique, pour mieux les confondre… Hymnen donne l’impression d’une respiration universelle, de la respiration de toute l’humanité »

Des hymnes nationaux, tantôt familiers, tantôt méconnaissables : tel est le matériau principal de Hymnen (1967), l’une des plus saisissantes fresques électroniques de Stockhausen. Il l’a lui-même décrite comme une sorte d’orgue des bruits du monde. Outre les hymnes, il y a des chants d’oiseaux, des cris d’enfants, des rumeurs de foule, des glissandos qui semblent monter infiniment… Le tout capté par cette oreille nocturne qu’évoque le compositeur: «Lorsque l’on roule en voiture la nuit et que l’on écoute la radio, ou quand on cherche chez soi un programme sur un récepteur à ondes courtes, on reçoit, surtout autour de minuit, beaucoup de fragments d’hymnes nationaux qui annoncent la fin de la journée. J’ai gardé les sons d’ondes courtes, tels quels, non travaillés, avec tous les craquements, brouillages…»

Les hymnes nationaux sont de toute évidence la musique la plus familière que l’on puisse trouver. Ils soulignent la subjectivité des peuples, chargés de leur histoire passée, présente et future... Lorsque l’on intègre une musique bien connue à une œuvre musicale nouvelle, l’auditeur perçoit clairement de quelle manière elle a été intégrée : originale, plus ou moins transformée, transposée, modulée…. Il existe ainsi une grande diversité d’interactions entre les hymnes et les nouvelles formes sonores abstraites.

En dehors des hymnes nationaux, d’autres « objets » ont été utilisés dans Hymnen : bribes de mots, bruits de foule, conversations enregistrées, évènements d’ondes courtes, enregistrements de fêtes et réunions publiques, baptême d’un navire, d’une boutique chinoise…
La bande sonore d’Hymnen comporte quatre pistes d’écoute -une pour chaque haut-parleur, avant gauche et droite, arrière gauche et droite- et donne ainsi une dynamique, une harmonie et un mouvement dans l’espace.

 

 

 

Hymnen est constituée de quatre Régions dont la durée totale est d’environ 113 minutes. Chaque Région a pour Centre plusieurs hymnes auxquels sont reliés ceux de beaucoup d’autres nations, avec leurs « têtes », leurs débuts caractéristiques.
La première Région a deux Centres : l’Internationale et La Marseillaise. « A partir d’un charabia international provenant d’émetteurs d’ondes courtes, elle s’oriente vers une forme sévère et étroitement dirigée ».
La seconde Région a quatre nouveaux Centres : l’hymne de la République fédérale d’Allemagne, un groupe d’hymnes africains, mêlés, alternant avec le début de l’hymne russe ainsi qu’un Centre subjectif, reflet d’un second « hymne » allemand du passé.
La troisième Région a trois Centres. Elle commence par la poursuite lente, et cette fois sans interférence, de l’hymne russe, le seul qui soit constitué de sons purement électroniques. Suit, comme second Centre, l’hymne américain qui grâce à des collages fugitifs, entretient avec les autres hymnes les rapports les plus colorés. Le dernier son d’ondes courtes se jette alors dans le Centre exalté de l’hymne espagnol.
La quatrième et dernière Région a un double Centre : l’hymne suisse et un hymne appartenant à l’empire utopique de l’Hymunion dans l’Harmondie qui est le plus long et le plus intense de tous les hymnes

 

Speeldata  

Vrijdag 14 september 2007 - Bozar - Zaal Henri Le Boeuf - 23.00 uur 

 



Kalender

14/09/2007 Bozar - Brussel

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